Rencontre avec Emmanuel Armand, DGS de la communauté d'agglomération du Pays Ajaccien (CAPA) -10 communes, 83 000 habitants-


Emmanuel Armand

« La création de la communauté d'agglomération a été un véritable tournant dans ma carrière »

Quelles sont les principales étapes de votre parcours territorial ?

Après un DESS en ingénierie marine et une thèse sur les réseaux d'eau brut en Corse, j'ai intégré la mairie d'Ajaccio en 1996. Chargé de mission auprès du directeur de l'environnement, j'avais notamment en charge la gestion de l'usine d'eau potable. Puis je suis devenu directeur-adjoint puis directeur de l ‘environnement en 1999. Ensuite, j'ai occupé le poste de directeur eau et assainissement après la création de la communauté d'agglomération en 2001. En 2005, j'ai été promu directeur des services techniques, fonctions que j'ai occupées jusqu'en 2010 puis j'ai décidé d'avoir une expérience dans le secteur privé en m'occupant d'un service inter-entreprises de médecine du travail. Pour finir, j'ai réintégré la fonction publique territoriale suite aux élections municipales de 2014 (-élections qui ont été annulées en octobre 2014) puis je suis devenu DGS de la CAPA en mars 2015.

 

Quel projet professionnel vous a particulièrement marqué ?

La création de la communauté d'agglomération en 2001 a été un véritable tournant dans ma carrière. En effet, l'organisation du dialogue entre les équipes municipales a été un vrai challenge principalement car notre communauté s'est construite sur des compétences optionnelles (eau-assainissement et déchets) dont j'avais la charge. J'ai été particulièrement sollicité car il fallait rattraper le retard des territoires composant l'agglomération en répondant aux challenges environnementaux : construction d'une nouvelle station d'épuration, travaux sur les réseaux d'assainissement et les réseaux d'eau potable. Pour se faire, nous avons développé un partenariat avec l'Agence de l'eau et assurer le transfert de personnels de la ville centre vers la CAPA. Il a fallu également étoffer nos équipes car nous assurions la compétence déchets (collecte et traitement) en régie jusqu'en 2013. À cette époque, il n'y avait pas de DGS et le DGST, qui assurait la fonction, nous a laissé une grande liberté pour nous organiser.

 

Quelles sont vos attentes concernant l'ADGCF ?

L'ADGCF doit nous aider à mener des réflexions sur nos périmètres et nos compétences. Dans le cadre du développement de la vie régionale corse, j'aimerais échanger avec mes collègues afin de réfléchir aux relations et aux partenariats avec la Collectivité unique. Je pense que l'organisation de la vie régionale nous permettra de mieux appréhender nos préoccupations, de trouver des réponses communes et d'identifier les complémentarités de nos territoires.

[07/03/2016]